Grèce : solidarité avec le peuple grec


Au motif de porter secours à la Grèce, dont la population est tragiquement frappée par la crise, quelques 50 milliards d’€ de prêts lui seraient accordés par les pays de la zone Euros et le FMI. La mise en œuvre de ce plan devrait faire l’objet d’un lancement officiel depuis Bruxelles le 10 mai prochain.

Mais peut-on encore parler d’une aide lorsque les taux d’intérêts pratiqués par les prêteurs sont trois points plus élevés que ceux dont bénéficient la France ou l’Allemagne sur les marchés financiers ?

Où réside la solidarité quand les conditions fixées pour l’octroi de ces prêts conduisent la Grèce à augmenter les taxes à la consommation, à repousser immédiatement de deux ans l’âge légal de départ en retraite, à baisser les salaires des fonctionnaires, à programmer de drastiques réductions d’emplois dans les services publics ?

Comment accepter que la crise en Grèce signe l’effacement de la solidarité que devrait incarner l’Europe au profit du jeu politique des états membres et de l’intervention d’une institution financière multilatérale extérieure à l’Union Européenne ?

Pourquoi tolérer que cette crise enrichisse les spéculateurs, ceux là mêmes qui portent une responsabilité colossale dans son déclenchement ? Comment ne pas se questionner sur le rôle d’agences de notation qui, sans contrôle démocratique, ont laissé se détériorer une situation sans tirer les signaux d’alarme ?

Le risque est grand de voir se développer encore davantage la surenchère anti-dépenses publiques, hypocritement nourrie de l’exemple grec, pour appuyer les mesures d’austérité s’attaquant aux retraites, aux garanties et à la protection sociales, aux services publics, … Ces mesures constituent pour de nombreux gouvernements, hier en Irlande, aujourd’hui en Grèce, demain au Portugal, en Espagne ou en France, les gages qu’ils souhaitent donner aux marchés financiers.

Face à ces logiques, il est urgent de construire une véritable solidarité européenne, au service des peuples, non subordonnée aux intérêts financiers et seule garante d’un réel progrès social à l’échelle du continent.

Afin de marquer son soutien et sa solidarité avec la population Grecque, la CGT enverra une délégation à Athènes pour prendre part à la grande manifestation organisée le 5 mai à l’initiative de la Confédération Générale du Travail de Grèce (GSEE) et de La Fédération des Syndicats de la Fonction Publique (ADEDY).

Article mis en ligne le 29 avril 2010 par Laurent



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