TOUS en GREVE Jeudi 27 Mai 2010, journée nationale d’action interprofessionnelle et intersyndicale


Les plans d’austérité annoncés les uns après les autres dans l’Union Européenne nous précipitent vers des crises aggravées.

En France, le gouvernement se refuse à nommer "rigueur" la cure drastique qu’il a annoncé.

En effet, après avoir annoncé la gel des dépenses de l’État et confirmé la réduction des effectifs de la Fonction Publique, le 1er ministre organise des coupes sombres dans les allocations pour handicapés, l’aide au logement et le R.S.A…

Après le sommet social du 10 mai et ce plan de rigueur du gouvernement, la bataille majeure pour les salariés, les privés d’emploi et les retraités est celle concernant la réforme des retraites imposée par le gouvernement et le patronat, car elle détermine le reste…

Notre secteur se doit d’être très présent dans les manifestations du 27 mai, car lutter pour l’emploi, les salaires, la retraite sont indissociables de la lutte pour la défense et l’amélioration des conventions collectives.

EMPLOI

Nos secteurs de la santé et de l’action sociale connaissent des restructurations sans précédent. Aux pertes d’emplois et aux licenciements dans les établissements et services pour personnes en difficultés sociales :
- CHRS (Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale)
- SAO (Services d’Accueil et d’Orientation)
- 115…

ou relevant de la Protection de l’Enfance :
- MECS (Maisons d’Enfants à Caractère Social),
- Prévention Spécialisée

s’ajoutent le sous-effectif chronique pour répondre aux besoins des usagers, la multiplication des contrats précaires et des emplois aidés…

La CGT revendique :
- Un plan urgence emploi-formation

SALAIRES

Depuis la fin des années 90, nos salaires sont gelés et la perte du pouvoir d’achat est d’environ 16%. Les salariés, nouvellement embauchés et ayant des enfants, se voient privés de la majoration familiale.

Beaucoup de salariés de nos secteurs vivent des fins de mois difficiles. Certains connaissent pauvreté et endettement

Les pouvoirs publics et les employeurs associatifs encadrent les salaires d’une manière drastique :
- 0,5% en 2009,
- proche de 0 en 2010

L’individualisation, l’intéressement, l’épargne salariale et l’épargne retraite sont les "solutions" pour contenir la masse salariale.

La CGT revendique :
- Des augmentations salariales de 10% pour le public, et de 15% pour le privé non lucratif pour compenser les pertes de pouvoir d’achat
- Le rattrapage RTT depuis la fin des années 90 (2,34% dans la CC66 et 2,58% dans la CC51…)
- La restauration de la majoration familiale
.

PENIBILITE et RETRAITE

L’organisation du travail, le management mis en place par le patronat et la nouvelle gouvernance associative dans les établissements et services engendrent flexibilité, intensification et souffrance au travail.

Les conditions de travail se dégradent créant des troubles musculosquelettiques (TMS), de l’épuisement professionnel, du stress et d’autres risques psycho-sociaux chez les salariés du soin, de l’éducatif, du social et du médico-social.

Les accidents et maladies professionnelles augmentent constamment.

Un nombre important de salariés se retrouve mis en invalidité.

Le patronat associatif se contente du minimum légal pour l’emploi des seniors et traîne des pieds concernant la négociation sur la pénibilité dans la branche !

La CGT revendique :
-  La nécessité de garantir le droit à la retraite à 60 ans
- La reconnaissance de la pénibilité et le départ anticipé à 55 ans, par exemple, pour les travailleurs de nuit, ceux qui subissent les anomalies de rythme de travail dans les établissements et services
- L’assurance d’une pension au moins égale à 75% du salaire, et en aucun cas inférieure au SMIC

DEFENSE DES CONVENTIONS COLLECTIVES

Le 23 mars 2010, lors de son assemblée générale, la FEHAP a décidé de réviser, pour la 2ème fois en 7 ans (la première révision a eu lieu en 2003, ainsi qu’un toilettage en 2009) la convention collective du 31 octobre 1951.

La FEHAP, comme ses compères de la FEGAPEI et du SYNEAS, use du même langage sur l’attractivité des rémunérations, l’optimisation de l’outil conventionnel et la prise ne compte de l’émergence de nouveau métiers…

Elle use également de la même démarche concernant l’accord de méthode et le délai qu’elle veut imposer pour vouloir réviser à marche forcée…

Les "propositions" d’évolution peuvent être ainsi formulées :
- Réduction du coût du travail en remettant en cause l’ancienneté, la promotion, ce que le directeur général de la FEHAP appelle les "micros avantages"
- Salaires au mérite
- Généralisation de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’épargne retraite

Ce qui est clair, c’est que la FEHAP, comme le patronat associatif de la CC 66, veut dégager des marges de manœuvre financière, à travers des gains de productivité, qu’elle veut réaliser sur le dos des salariés par une nouvelle organisation du temps de travail, la réduction de l’ancienneté, l’augmentation des jours travaillés, et donc, la suppression d’un certain nombre de jours non travaillés.

Aujourd’hui, entre les salariés de la 66 et ceux de la 51, il est nécessaire de construire les convergences de luttes ainsi qu’avec les autres salariés de la Branche, mais aussi avec les salariés d’autres Branches proches de la nôtre comme : celle de l’Aide à Domicile, les Foyers de Jeunes Travailleurs, les Centres Sociaux, etc.

La CGT revendique :
- De défendre et améliorer les conventions collectives,
- De s’inscrire dans la construction d’une convention collective unique et étendue de haut niveau couvrant l’ensemble des salariés du champ (plusieurs dizaines de milliers de salariés ne sont pas couverts par une convention collective
)

DEFENSE DU SECTEUR SANITAIRE, SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL

Le secteur sanitaire social et médico-social est attaqué tant dans son organisation, son financement que dans le sens de ses missions.

La loi HPST et la Révision Générale des Politiques Publiques (R.G.P.P.) séparent le social (insertion, protection de l’enfance, accueil et réinsertion des publics en difficultés…) des secteurs sanitaire et médico-social (personnes âgées et personnes handicapées).

Ainsi, les Agences Régionales de Santé (A.R.S.) regroupent le sanitaire et le médico-social, tandis que les Directions Régionales ou départementales de la Jeunesse et des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) s’occupent du social.

Les employeurs associatifs se regroupent, fusionnent, s’absorbent sans réelle concertation avec les usagers, les salariés ou leurs représentants…

Ajoutons à cela les "outils modernes" que sont :
- les C.P.O.M. (les contrats pluri-annuels d’objectifs et de moyens)
- les G.C.S.M.S. (les groupements de coopération sociaux et médicosociaux)
- la mise en place des pôles dans les associations,
- la mutualisation des moyens et le recentrage sur le "cœur de métier"
- la convergence tarifaire,
- la gouvernance associative
- le renforcement des organigrammes des directions générales
- la G.P.E.C. (la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) qui vont permettre de faire des "économies d’échelle".

La CGT revendique :
- Un service public de la Santé, de l’Action Sociale et Médico-Sociale s’appuyant pour la réponse aux besoins des populations sur les valeurs et principes d’égalité, de proximité, de qualité du service rendu et de démocratie et répondant aux 3 critères suivants :
- solidarité sociale
- efficacité économique
- outil de citoyenneté

TOUS EN GREVE JEUDI 27 MAI 2010 JOURNEE NATIONALE D’ACTION INTERPROFESSIONNELLE ET INTERSYNDICALE

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Article mis en ligne le 22 mai 2010 par Laurent



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