Retraites : le 7 septembre, une mobilisation et une dynamique exceptionnelle
Communiqué de presse
Toujours plus nombreux, les salariés de la santé et de l’action sociale du privé
comme du public, ont réaffirmé leur totale opposition au projet de réforme des
retraites du gouvernement.
Cette réforme est particulièrement inacceptable pour les professionnels de
notre secteur qui, quotidiennement, font face à de nombreuses difficultés dans
leurs établissements et subissent parallèlement différentes attaques, des
pouvoirs publics comme du patronat, touchant leurs acquis, leurs garanties
collectives et la reconnaissance de la pénibilité. Qu’ils soient infirmiers, aides-soignants,
éducateurs, ouvriers, médecins, kinés, agents administratifs…tous
sont confrontés à des suppressions d’emplois dans les services, à la
dégradation sans précédent de leurs conditions de travail, à la stagnation des
salaires.
Cette réforme est encore plus régressive pour les femmes, très nombreuses
dans la Santé et l’Action Sociale.
Le taux de grévistes est plus important que le 24 juin dans la Fonction
publique hospitalière, malgré des assignations massives des salariés. Certains
établissements du privé notamment du secteur social et médico-social sont
restés fermés.
Sur tout le territoire, les appels à la grève et arrêts de travail ont eux aussi été
encore plus nombreux.
Dans les cortèges des records de participation sont atteints.
Les difficultés pour obtenir des données chiffrées sur les taux de grévistes
auprès des directions d’établissements sont à mettre en relation avec l’attitude
du gouvernement et du patronat, qui voudraient minimiser et banaliser le
mouvement social qui se développe. Il en résulte des écarts parfois importants
entre la réalité du terrain et les chiffres du Ministère.
Les professionnels de la Santé et de l’Action sociale, au côté de l’ensemble
des salariés, sont décidés à se faire entendre. Alors que le gouvernement, qui
après s’être refusé à ouvrir de réelles négociations, réduit le débat
parlementaire en utilisant la procédure d’urgence. Les élus de ce pays ne
peuvent cautionner une réforme sans réel débat démocratique qui passe
évidemment par l’ouverture immédiate de négociations.
D’ores et déjà, les salariés de la santé et de l’action sociale du privé et du
public sont prêts à revenir très vite dans la rue, ils ne se contenteront pas de
quelques amendements à la marge du projet gouvernemental. Ils veulent une
autre réforme qui repose sur la reconnaissance de la pénibilité, la création
d’emplois, la reconnaissance des qualifications et des salaires décents qui
passent par sur d’autres choix et un vrai partage des richesses.
Article mis en ligne le 8 septembre 2010 par
Laurent
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