Sécurité sociale : un PLFSS dicté par les marchés financiers et les agences de notation


Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2011 ne réserve aucune surprise.

Il poursuit un unique objectif : ramener le déficit public à 6% fin 2011 et à 2% en 2014, pour satisfaire les marchés financiers et leurs bras armés, les agences de notation.

Cette orientation est déjà au cœur de l’inacceptable réforme des retraites. Elle est également dans le énième plan économie de l’assurance maladie, dont l’essentiel des mesures était déjà connu : passage de 35% à 30% du taux de remboursement des médicaments à "vignette bleue", limitation du remboursement à 100% des soins pour le diabète et l’hypertension, augmentation du ticket modérateur de 91€ à 120€ pour les soins à l’hôpital.

Ce nouveau plan de déremboursements vise uniquement à faire 2,4 milliards d’€ d’économies, sans aucune préoccupation de santé publique, ni d’amélioration de l’organisation du système de soins.

Ces mesures conduiront inéluctablement à une augmentation des cotisations aux complémentaires santé conduisant un nombre croissant de ménages modestes à renoncer à se soigner, alors même que les dernières données publiées par l’INSEE montrent que près de 8 millions de ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté (dont un tiers de familles monoparentales).

Dans ce contexte, la revalorisation a minima des prestations familiales est totalement insuffisante alors que les besoins sont criants.

Côté recettes, le dégagement de 7 milliards de recettes nouvelles n’est pas à la hauteur des enjeux.

En outre, la taxation des « contrats responsables » des complémentaires contribuera à la hausse des cotisations. Bon nombre de ces mesures, notamment celles censées aider au financement de la dette de la CADES, frise le " hold up". En particulier, la CGT dénonce l’absorption du Fonds de Réserve des Retraites (FRR) par la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES) et le raccourcissement de son horizon de décaissement.

Il faudrait des mesures hautement ambitieuses pour garantir le financement à long terme de notre protection sociale solidaire.

C’est pourquoi la CGT demande l’ouverture de négociations sur une réforme du financement de la Sécurité sociale, à même de garantir le droit à la retraite à 60 ans, et de manière générale le maintien et le renforcement d’une Sécurité sociale solidaire.

Article mis en ligne le 29 septembre 2010 par Laurent



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