Santé : la preuve par le MEDIATOR que la santé doit échapper au commerce


L’affaire du Médiator réinterroge l’organisation de notre système de santé et la place que le service public doit y jouer

Les scandales sanitaires se succèdent. Après l’affaire du sang contaminé, des hormones de croissance, c’est la campagne sur-dimensionnée de la grippe qui a occupé le devant de la scène pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques.

A chaque enquête, l’influence de l’industrie du médicament et des produits de santé est mise en cause, révélant que des décisions politiques ou administratives sont prises dans le sens de l’intérêt de cette industrie avant celui de la santé publique.

Cette succession de scandales sanitaires relance le débat sur la place centrale que doit reprendre le service public en matière de formation des professionnels de santé, de recherche en santé, de publication scientifique, d’information et d’éducation des malades, de contrôle public, de la place de l’Assurance maladie dans l’organisation du système de santé, d’un pilotage politique et administratif indépendant et désintéressé.

La CGT rappelle l’urgence de remettre de la démocratie sociale au centre de l’organisation du système de santé et de protection sociale.

C’est à l’Assurance maladie avec les représentants des assurés sociaux et à l’Etat garant des droits que revient le devoir d’informer et de protéger la santé de tous.

Notre association de consommateur INDECOSA s’engage déjà dans l’organisation de victimes du Médiator.

La CGT rejette l’idée d’accord amiable ou d’une voie d’indemnisation qui reposerait sur les finances publiques et les finances de la Sécurité sociale et qui contribuerait à limiter l’obligation de réparation incombant au laboratoire SERVIER.

La CGT demande au ministre de la Santé la mise en place d’un grand débat public sur la politique du médicament, transparent et avec tous. Il faut sortir des réunions en petit comité d’experts n’ayant qu’une vue partielle de la question.

La santé est l’affaire de tous, malades et bien-portants, professionnels de la santé et les autres.

A plusieurs reprises, la CGT a fait des propositions concernant la politique du médicament au sein du Conseil de la CNAMTS, au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche, au niveau de la stratégie industrielle en proposant la constitution d’un pôle public du médicament.

Article mis en ligne le 21 janvier 2011 par Laurent



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