Salariés européens : pour une convergence sociale dans l’intérêt de tous


Depuis plusieurs semaines, le patronat notamment français qui a une présence forte dans Business Europe (organisation patronale européenne), ainsi que les gouvernements européens dont particulièrement celui de France mènent une opération fortement médiatisée sur le coût du travail.

Une étude réalisée par une association COE-REXECODE (proche du MEDEF) pour le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie a pour ambition de mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne. Une autre étude de l’Ambassade de France en Allemagne : "une nécessaire convergence : contrainte ou opportunité ?" datant d’octobre 2010 prône pour cette convergence économique même si on y lit "Bien que l’Allemagne, selon l’OCDE, soit un pays plus inégalitaire que la France, et malgré une augmentation relative de la pauvreté due à la crise et au durcissement de l’accès à la solidarité sociale, le consensus social auteur de "l’économie sociale du marché", n’a guère été remis en cause." Il y a quelques jours la volonté du Président de la République française de "passer à une nouvelle étape, des mesures d’urgence aux mesures structurelles" à l’occasion du conseil européen n’augure rien de bon pour les salariés européens.

Le "pacte" envisagé prévoit que les capitales suivent des objectifs communs concernant les systèmes de retraites, comme le recul de l’âge de départ à la retraite si nécessaire et la politique salariale avec notamment la suppression de l’indexation des salaires sur les prix.

L’objectif que l’évolution salariale tienne plutôt compte de l’évolution de la productivité à la place de l’inflation est une nouvelle attaque en règle contre le monde du travail et serait un nouveau coup porté à l’ambition d’avoir enfin une Europe Sociale.

Il n’y aura pas de solution à la crise systémique que traverse l’économie européenne en accélérant encore plus la paupérisation, le précariat et les inégalités sociales.

L’urgence est à revendiquer une autre répartition des richesses ; augmenter les salaires est dans cette période encore plus une urgence économique et sociale. Le nombre croissant de salariés se mettant dans l’action dans les entreprises depuis le début de l’année atteste de la prise de conscience que d’autres choix sont possibles.

La mobilisation européenne des syndicats le 9 avril est pour la CGT à l’ordre du jour de notre calendrier revendicatif.

Cliquez ici pour voir sur ce sujet le communiqué de la Confédération européenne des syndicats

Article mis en ligne le 9 février 2011 par Laurent



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