Japon : déclaration de la CGT du 17 mars 2011 suite aux catastrophes


Les conséquences du tremblement de terre au Japon et du tsunami qui l’a suivi sont dramatiques. La population japonaise vit une catastrophe qui a peu de précédents. Les autorités font état d’un bilan provisoire de plusieurs milliers de victimes et de disparus. Des centaines de milliers de personnes sont sans toit. Les destructions de bâtiments publics et privés, d’infrastructures sont colossales, leurs conséquences sociales, économiques, environnementales et écologiques considérables.

La catastrophe naturelle se double désormais d’une catastrophe industrielle et nucléaire majeure.

La CGT a témoigné de son soutien et de sa solidarité au peuple et aux travailleurs japonais, au travers d’un message aux syndicats japonais. Elle appelle ses organisations à organiser des initiatives de solidarité via l’association "l’Avenir social".

Si nous nous inquiétons d’une situation qui est de plus en plus critique pour toute une population du fait des probables rejets radioactifs dans l’atmosphère.

La CGT est d’abord préoccupée pour la santé des populations mais aussi des travailleurs des centrales concernées, ceux des services de secours et de leur capacité à assurer leur mission sur le long terme.

Cette catastrophe nucléaire qui provoque aussi en France et ailleurs une émotion forte, soulève de nouvelles interrogations légitimes et compréhensibles quant à la politique énergétique.

Les choix en la matière, qui se conçoivent sur des décennies, doivent être l’objet d’une réflexion démocratique permettant aux citoyens d’avoir tous les éléments d’information et d’appréciation pour des décisions rationnelles et réfléchies. Si, dans aucun domaine de l’activité humaine on ne peut garantir un risque zéro, il est nécessaire de réduire au maximum le risque associé aux technologies. C’est un défi permanent.

Dans l’immédiat, la CGT demande un examen approfondi des systèmes de sécurité des centrales nucléaires françaises et des réacteurs en fonction sur les sous-marins et le porte-avions (organisation du travail compris), mené par l’autorité de sûreté nucléaire qui intègre l’expertise des agents et de leurs organisations syndicales.

La CGT exige par ailleurs l’application de garanties statutaires communes à tous les personnels travaillant sur les sites et réaffirme l’impérieuse nécessité d’assurer la construction et l’exploitation des centrales sous maîtrise publique. La CGT continuera d’apporter sa contribution au débat public comme elle l’a toujours fait à partir des intérêts des salariés et de sa vision d’un développement humain durable.

Article mis en ligne le 17 mars 2011 par Laurent



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