Retraites complémentaires : le MEDEF tente un nouveau hold-up


Chaque année, la valeur de service du point de retraite fait l’objet d’une revalorisation, en raison notamment de l’augmentation des prix. Cette revalorisation s’effectue sur la base de prévisions d’inflation. Or il apparaît chaque année une différence entre les prévisions et l’inflation réelle. Un correctif est donc appliqué l’année suivante afin de prendre en compte l’inflation réelle.

En 2011, l’inflation réelle a été plus importante que prévue. Logiquement, un rattrapage devrait être appliqué en 2012 au titre de 2011. Sans rattrapage, la revalorisation s’élèverait à 1,56%, avec le rattrapage, celle-ci atteindrait 2,3%.

Le MEDEF s’oppose à l’application du rattrapage et fait en sorte que la commission paritaire commune de l’ARRCO et de l’AGIRC qui se tiendra le 20 mars prochain et qui aura à statuer en dernier ressort ne retienne pas le rattrapage.

Il y a donc urgence à intervenir auprès des différentes représentations du MEDEF pour exiger une juste prise en compte de l’inflation réelle et donc le rattrapage de l’année précédente.

Rappelons que cette mesure n’affecte pas seulement les retraités, puisque c’est la valeur de service du point qui permet de calculer la pension de retraite complémentaire et que tout retard pris sur la revalorisation de cette valeur ne se récupère plus.

Il y a d’autant plus urgence à interpeller les différentes représentations du MEDEF que celui-ci, et en conformité avec les intentions affichées dans son programme intitulé "besoin d’aire", milite activement pour une réforme systémique des régimes de retraite, afin de les rendre encore beaucoup plus contributifs, c’est-à-dire moins solidaires avec des niveaux de pensions plus bas.

Mais le MEDEF ne compte pas perdre de temps, puisqu’il tente d’imposer déjà des changements au travers d’un groupe de travail des régimes ARRCO et AGIRC qui se réunira le 16 mars, lequel discuterait par exemple de la mise en place de conditions de ressources pour la réversion, conditions qui ne sont actuellement pas exigées à l’ARRCO comme à l’AGIRC.

Il faut rapidement mettre un terme à ces manœuvres qui une fois de plus visent à affaiblir le niveau de pension des retraités actuels et futurs au bénéfice exclusif des actionnaires qui eux, continueraient d’empocher des dividendes exorbitants.

Article mis en ligne le 13 mars 2012 par Laurent



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