Conférence Nationale de lutte contre la pauvreté : choc de solidarité : 20 milliards en plus pour les entreprises…


Beaucoup d’attentes pour les pauvres.

La Conférence Nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale doit être "la Conférence des solutions" avait annoncé la Ministre Marisol Touraine dans son allocution d’ouverture.

La CGT apprécie le retour d’un discours social sur la prise en compte de ces questions. Elle prend note de la volonté gouvernementale d’une réhabilitation du travail social et des premières mesures annoncées. Par exemple, l’élargissement de la couverture maladie universelle complémentaire, le retour à la scolarisation des moins de trois ans, 8000 places d’hébergement.

Pour autant, le discours de clôture du premier Ministre n’est pas à la hauteur des fortes attentes et des exigences pour combattre la précarité, les inégalités, la pauvreté et pour se prémunir des processus d’exclusion.

Ainsi, la revalorisation annoncée du RSA et la création d’une "garantie jeunes" sont loin d’assurer un revenu minimum d’existence, tel que préconisé par la Confédération Européenne des Syndicats.

Ce manque d’ambition est dicté par les politiques d’austérité qui deviennent la "règle d’or" en Europe et prive les Etats des moyens budgétaires indispensables pour des politiques publiques efficaces.

Paradoxalement, le gouvernement dégage 20 milliards supplémentaires pour les entreprises, sans aucune conditionnalité, au nom de la compétitivité, alors qu’elles sont les premières responsables du chômage de masse, de la précarisation de l’emploi, des temps partiels imposés, du recul de l’âge dans le premier emploi…Autant de facteurs structurants de la pauvreté, d’une insécurité sociale généralisée.

En revanche, celles et ceux qui vivent la violence des situations de pauvreté, et principalement les jeunes devraient attendre des jours meilleurs…

C’est intolérable ! C’est un gâchis humain, social et économique.

Aussi, la lutte contre la pauvreté ne peut pas se limiter à sa prise en charge par le seul tissu associatif et les collectivités territoriales. L’Etat doit demeurer garant et acteur de politiques publiques nationales sur ces questions.

Ce combat passe par la convergence de tous les acteurs et en particulier ceux des entreprises pour resituer l’humain au centre de la vie, du développement humain durable.

La CGT revendique une répartition des richesses créées par le travail au service des besoins humains, pour répondre à l’urgence sociale et rendre effectifs les droits de tous pour tous.

Le premier droit fondamental, c’est le droit au travail, l’accès à la formation qualifiante, à un emploi de qualité, un salaire dont on peut vivre, à une sécurisation des parcours professionnels.

La remise en cause du CDI, la déstructuration du Code du travail, proposées par le Medef au sein de la négociation interprofessionnelle dite "sécurisation de l’emploi", contribueraient encore à l’aggravation des inégalités et de la pauvreté dénoncée par le gouvernement.

La CGT poursuivra son engagement sur les lieux de travail, les lieux de vie, dans les négociations interprofessionnelles en cours pour gagner des droits, une sécurité sociale santé et professionnelle.

Article mis en ligne le 11 décembre 2012 par Laurent



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