Haut conseil de la famille : pour des conditions d’accueil des jeunes enfants dignes d’une société moderne


Le Haut conseil de la famille (HCF) vient dans son avis au gouvernement de se prononcer pour la poursuite de la politique actuelle en matière d’accueil des jeunes enfants. Cet avis, remarquablement documenté, ne répond pas toutefois aux enjeux posés.

Pour la CGT, il faut une toute autre ambition pour répondre aux besoins des enfants et des parents.

Car le problème réside bien dans la pénurie endémique d’équipements collectifs, qui ont la préférence des parents, alors que le système individualisé des assistantes maternelles peine à absorber les demandes. Il manque au bas mot entre 350000 à 500000 places d’accueil, indispensables pour permettre aux parents et aux mères en particulier de conserver une activité professionnelle, d’autant que le gouvernement envisage une réforme du congé parental (réduction à un an et indemnisation en fonction du salaire ), que la CGT soutient dans son principe.

Pour pallier à une offre insuffisante, de nombreuses déréglementations, contre lesquelles les salarié-es se sont mobilisé-es avec la CGT, ont touché ces dernières années les conditions d’accueil des enfants et d’exercice des professionnels. Elles doivent être abrogées comme le gouvernement s’y était engagé. Dans le même temps l’accueil des deux-trois ans en école pré élémentaire s’est réduit comme peau de chagrin.

Pour l’accueil périscolaire public des enfants et adolescents, l’organisation de leurs vacances et loisirs, c’est, pour des motifs budgétaires, le renoncement qui prévaut, alors que se profile une réforme des temps scolaires qui appelle, elle aussi, audace et investissements d’avenir.

Vouloir lutter légitimement contre les disparités territoriales de l’offre, bien réelles, sans se donner les moyens, humains et financiers, d’un développement sans précédent d’équipements et de services, ne peut mener qu’à de nouvelles impasses. Une progression du fonds national d’action sociale de la CNAF qui se limiterait à une évolution de 4 ou 5%, serait une véritable catastrophe, une régression assurée dans les domaines où le gouvernement assure vouloir avancer.

La CGT réclame que l’ensemble des modes d’accueil soient financés, gérés, créés dans le cadre du Service public d’accueil diversifié de jeunes enfants (SPAJE) comme l’est l’école pré élémentaire.

Des études récentes (OFCE) démontrent qu’il s’agit d’un investissement d’avenir pour les enfants, générateur d’emplois qualifiés, favorable à l’emploi des femmes en général, et à l’amélioration de leur condition d’existence.

Article mis en ligne le 7 février 2013 par Laurent



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