Négociation assurance chômage : le MEDEF veut gagner à tous les coups !


Le patronat a, ces dernières années, organisé la précarité dans le monde du travail. Cette précarité a un coût pour l’assurance chômage : l’indemnisation des contrats courts est déficitaire de 8,5 milliards d’€ (le double du déficit de l’UNEDIC). Or le patronat ne veut pas débourser un centime de plus : il refuse la taxation des contrats courts proposée par la CGT ; Au contraire il veut que les plus précaires financent la facture en supprimant les annexes au règlement de l’assurance chômage spécifiques aux intérimaires et intermittents du spectacle.

Avec l’Accord National Interprofessionnel du 11/01/2013 traduit dans la loi du 14 juin dernier, le patronat s’engageait à mettre en place des droits rechargeables pour les salariés. La CGT non signataire de cet accord de régressions sociales avait émis un certain nombre de craintes pour le monde du travail. Voici un nouvel exemple concret qui vient conforter nos positions et analyses car le patronat veut mettre en œuvre ces droits rechargeables en rognant sur les droits des privés d’emploi : La CGT ne l’accepte pas !

Il est trop facile, sous le prétexte de "l’équité", de niveler par le bas : l’harmonisation des droits des salariés en CDD et des autres salariés précaires doit se faire par le haut.

Les ruptures conventionnelles, qui trop souvent servent au patronat à se débarrasser des salariés, notamment les plus âgés, coûtent au régime d’assurance chômage 4,4 milliards par an : la CGT estime que les employeurs qui l’utilisent devraient payer une contribution variable suivant l’âge du salarié. Ce n’est pas à l’assurance chômage de financer les choix du patronat qui tendent vers encore plus de flexibilité !

Les droits rechargeables vont être au centre des discussions. La CGT veut la mise en place d’un système simple, compréhensible par tous : toute période travaillée doit recréer des droits en suivant la règle "un jour cotisé : un jour indemnisé". Ceci améliorerait le sort des privés d’emploi de longue durée dont le nombre explose (+13,3% en un an).

La prochaine séance de négociation aura lieu le 13 février 2014. La CGT y présentera ses propositions qui consistent à mieux indemniser, mieux former et lutter contre la précarité. En cette période d’augmentation continue du chômage, les privés d’emploi ont besoin d’un haut niveau de protection.

La journée d’action interprofessionnelle du 6 février est le moment où nous mobiliser pour porter ces revendications : toutes et tous ensemble, contre la précarité, pour l’emploi, et les droits sociaux !

Article mis en ligne le 29 janvier 2014 par Laurent



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