SMIC : une référence à conserver pour tous les salariés


Un nouveau palier contre les salariés vient encore d’être franchi dans la véritable offensive coordonnée menée, depuis plusieurs mois, pour affaiblir la rémunération du travail en France.

Mardi 15 avril, Pierre Gattaz, le président du MEDEF, a lancé l’idée d’un SMIC à la baisse pour les "personnes éloignées du marché du travail".

Il y a un mois déjà, alors que ce n’est pas dans ses compétences, la Commission européenne avait ouvert le feu dans son Bilan Approfondi sur la France 2014 en incitant le gouvernement français à s’attaquer au SMIC, au niveau général des salaires, ainsi qu’à leur système de négociation.

Quelques jours plus tard, Pascal Lamy, voulant probablement apporter la caution d’une personnalité socialiste et de l’institution qu’il a présidé (OMC), avait, de son côté, relancé l’idée d’un "SMIC jeune" pour affaiblir la portée du salaire minimum.

Ainsi, après avoir mené l’offensive sur le "coût du travail" en général, demandé et obtenu du gouvernement une baisse des cotisations sociales et l’affaiblissement de la protection sociale en France, le MEDEF veut s’attaquer directement aux salaires et au pouvoir d’achat des salariés.

La CGT rappelle que le SMIC est le salaire de base de première embauche pour un salarié sans qualification. A ce titre, il a un rôle fondamental dans la fixation des salaires en France.

Il n’est donc pas question de dévaloriser le travail par un sous-SMIC en profitant de la situation des personnes les plus précaires. Le SMIC est, et restera, le salaire minimum qui, au contraire, doit être augmenté.

Il faut globalement revaloriser la rémunération du travail et abaisser le coût du capital. Cela passe par une augmentation du SMIC à 1700€ et par une revalorisation des grilles de salaires de branches et d’entreprises.

Ces propositions s’inscrivent dans la campagne sur "le coût du capital" que la CGT développe depuis le début de l’année. Elles sont saisies par les salariés dans les entreprises où les revendications et les luttes se multiplient.

La reprise de l’économie française ne passera pas par de nouvelles recettes libérales qui conduisent au déclin et à la déflation mais au contraire par une relance forte de la croissance, par la consommation et un plan massif d’investissements.

Article mis en ligne le 16 avril 2014 par Laurent



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