28 avril : une journée pour combattre le mal travail


Plus de deux millions de morts par an, des centaines de milliers de malades à l’échelle internationale. Les chiffres choquent, révoltent d’autant que les statistiques sont minorées, par la sous déclaration.

Le 28 avril de chaque année, le mouvement syndical se rassemble pour dénoncer et commémorer les victimes du "mal travail". La CGT s’inscrit dans cette journée particulière, par un devoir de mémoire absolue envers les victimes de tous les pays et pour combattre ce fléau du "mal travail" aux conséquences humaines terrifiantes, qui mine les économies, désintègre la valeur travail et le vivre-ensemble.

Mais, pour la CGT, la journée du 28 avril va au-delà de la commémoration.

Elle appelle au développement d’autres perspectives, à l’ouverture d’autres possibles que la défense de l’ordre ancien, cette nostalgie d’un temps révolu ou l’acceptation du désordre présent, par l’adaptation et la résignation.

Elle donne encore plus de résonance à l’interrogation sur le bien-fondé du pacte de responsabilité, où les grands oubliés des orientations gouvernementales restent le Travail et le Monde du travail. Pas un mot sur les conséquences néfastes de tous ces projets de réductions budgétaires, d’hystérie de maîtrise… Pourtant, derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes qui œuvrent chaque jour à faire du bon travail. Il y a la vie, la richesse du monde.

La Journée du 28 avril fait écho à cette lumineuse exigence : celle de l’entrée de la démocratie à l’entreprise, celle des droits de "l’Homme travailleur, producteur", à commencer par le droit de cité, de dire et d’être écouté, entendu.

Le 28 avril renforce l’urgence d’un nouvel âge pour le syndicalisme : un mouvement syndical qui conjugue au présent la réciprocité du droit d’expression des travailleurs et des droits syndicaux, deux dimensions de la vie démocratique au travail indissociables pour défendre ses intérêts, promouvoir sa santé, et gagner la bataille du sens, de la qualité et de l’efficacité du travail…

C’est cette ambition que la Confédération Générale du Travail exprimera, ce 28 avril 2014, lors du colloque organisé au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), à Paris, par le Bureau International du Travail (BIT) et l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), sur le thème "Santé et sécurité dans l’utilisation des produits chimiques au travail : quelles politiques de prévention ?".

Ce sera aussi un beau moment de préparation du 1er mai, qui, cette année, sera l’occasion de voir descendre dans les rues des milliers de salariés, de privés d’emploi et de retraités afin d’exiger la mise en œuvre de véritables politiques de progrès social, qui passent par le renforcement des droits fondamentaux des êtres humains partout dans le monde, à commencer par le droit à un travail décent, reconnu et valorisé.

Article mis en ligne le 28 avril 2014 par Laurent



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