En grève pour leurs salaires le 15 mars : les routiers salariés font bouger les lignes


Les chauffeurs routiers salariés ont relancé depuis dimanche leur mouvement sur les salaires viennent d’obtenir un première réponse du gouvernement qui appelle patronat et syndicats à revenir à la table des négociations.

"C’est une belle journée de mobilisation", assure le secrétaire général de la CGT Transports, Jérôme Vérité ce lundi à la mi-journée. Il note que "les actions de blocage et de filtrage sont menées par des centaines de chauffeurs. Cette mobilisation vient d’avoir pour premier effet l’intervention du ministre des Transports qui vient de demander au président de la Commission mixte paritaire des Transports de reconvoquer organisations syndicales et patronales à la table des négociations".

Pourtant ces derniers jours les dirigeants de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) assuraient partout qu’il ne rouvriraient pas les négociations. "Le ministre valide ainsi le fait que le patronat ne peut en rester à ses propositions qui ont conduit les dernières négociations dans l’impasse", se réjouit Jérôme Vérité.

Pour autant, le dirigeant de la CGT Transports estime qu’"il faut maintenir la pression sur le patronat de la branche jusqu’à l’ouverture des négociations. Et en tout état de cause, nous placerons ces négociations sous le contrôle des salariés à qui il reviendra de trancher".

Rappelons que cette grève est conduite par l’ensemble des organisations syndicales CFDT – CGT – FO – CFTC – CFE/CGC du transport routier marchandises qui ont appellé les salariés de la branche à durcir le conflit après l’échec des négociations salariales.

Les organisations syndicales ont décidé ensemble de confirmer la suspension de toute négociation sur chaque secteur de la branche tant qu’un accord sur la rémunération ne sera pas trouvé. Et faute d’être entendu, d’appeler à la mobilisation l’ensemble des salariés de la branche à partir du dimanche 15 mars 2015, 22 heures, dans des actions de blocages et de grève pour une durée indéterminée.

Jérôme Vérité, dirigeant de la fédération CGT des Transports explique ici ce mouvement entamé depuis plusieurs mois dans une unité qui s’est renforcée. Il pointe les raisons de la colère des salariés du transport routier marchandises ancrées dans une situation sociale et salariale très dégradée.

Que veulent les routiers ?

Dès l’origine du conflit, l’intersyndicale (à laquelle s’est ralliée ensuite la CFDT) revendique :
- une augmentation du pouvoir d’achat de 100€ par un taux horaire minimum de 10€ pour les coefficients les plus bas à l’embauche soit 5% de revalorisation, par une mise en place d’une ancienneté linéaire ;
- l’ouverture de négociation pour la gestion des fins de carrière des salariés non couverts par le Congé de fin d’activité à 57 ans ;
- l’ouverture de négociation pour une vraie prise en charge de l’inaptitude pour toutes et tous ;
- l’ouverture de négociation pour une protection sociale plus forte (mutuelle, prévoyance, dépendance) ;
- le respect des garanties conventionnelles existantes ;
- la mise en place d’un 13ème mois.

Dans un communiqué commun du 17 février, les syndicats dénoncent l’attitude "dure et décomplexée" de la partie patronale qui met "tout en œuvre pour faire échouer le dialogue social".

Article mis en ligne le 16 mars 2015 par Laurent



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