Liberté d’expression syndicale : entrave à la liberté d’expression syndicale au ministère de la Justice


Mylène, travailleuse sociale au service pénitentiaire d’insertion et de probation de Tarbes, fonctionnaire du ministère de la Justice et élue CGT, est convoquée en commission de discipline le 13 décembre 2016.

Elle risque jusqu’à la révocation pour son expression syndicale dans un article intitulé "Cochez la case djihadiste" paru, dans le journal l’Humanité, en avril dernier.

Dans cet article, elle remplissait pleinement son rôle de représentante syndicale et dénonçait le détournement des missions de travailleurs sociaux à des fins de renseignement dans le cadre de la lutte contre la radicalisation. En effet, dans un contexte d’état d’urgence permanent, les injonctions paradoxales et pressions culpabilisatrices sont très prégnantes dans ce secteur professionnel.

Alors que les attaques aux libertés syndicales sont sans précédent, cet acharnement de l’administration pénitentiaire contre une militante CGT est loin d’être anodin et constitue une atteinte intolérable à la liberté d’expression syndicale qui a pour objectif de museler les personnels et les organisations qui les représentent.

Par cette affaire, le Ministre de la Justice ne doit pas entériner une remise en cause de la liberté d’expression et d’action syndicales, principes fondamentaux garantis par la Constitution.

C’est dans ce sens que la CGT a rencontré le conseiller du Ministre de la Justice hier soir, sur cette affaire, afin d’exiger l’arrêt immédiat des poursuites disciplinaires. La CGT exige une réponse rapide du ministère comme il s’y est engagé.

La CGT reste et restera mobilisée jusqu’à l’annulation du conseil de discipline et l’abandon des poursuites disciplinaires envers Mylène.

Article mis en ligne le 17 novembre 2016 par Laurent



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