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Ordonnances : le gouvernement n’entend rien, la mobilisation est necessaire

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Ordonnances : le gouvernement n’entend rien, la mobilisation est necessaire



En instituant une "nouvelle catégorie de contrat de travail" dit "contrat de nouvelles embauches" pour les entreprises n’employant "qu’un petit nombre de salariés", le gouvernement fait le choix d’accentuer les inégalités dans le salariat et de développer dangereusement la précarité du travail.

« Nous sommes allés au bout des solutions traditionnelles » a déclaré le Président de la République au Conseil des Ministres du 22 juin 2005. Un tel éclair de lucidité appellerait des propositions novatrices et audacieuses pour sortir de l’engrenage flexibilité, allégement des cotisations patronales, bas salaires, chômage dans lequel s’enfonce notre pays depuis plus de 20 ans.

Il devrait conduire à faire le choix de la croissance par la relance des salaires et du pouvoir d’achat, la reconnaissance des qualifications, la création d’une sécurité sociale professionnelle.

Au lieu de cela, le Conseil des Ministres poursuit dans la voie de l’échec, celle qui est condamnée par l’immense majorité des salariés.

Le projet de loi habilitant le gouvernement à procéder par ordonnances confirme les mesures de précarisation de l’emploi annoncées dans le discours de politique générale du Premier Ministre.

Après un simulacre de concertation, le gouvernement s’en tient donc à ses objectifs initiaux salués par toutes les organisations patronales, MEDEF en tête, et contestés par toutes les organisations syndicales.

En instituant une "nouvelle catégorie de contrat de travail" dit "contrat de nouvelles embauches" pour les entreprises n’employant "qu’un petit nombre de salariés", le gouvernement fait le choix d’accentuer les inégalités dans le salariat et de développer dangereusement la précarité du travail.

L’objectif est de permettre aux employeurs de licencier sans avoir à fournir un motif, sans que le salarié puisse avoir un recours, sans qu’il puisse bénéficier des droits liés au licenciement économique (indemnisation et reclassement notamment). Les maigres compensations annoncées sont en fait inférieures aux droits actuels des salariés en matière de licenciement.

Ces mesures ne conduiront pas à réduire le chômage mais à accélérer la rotation entre emploi, non emploi et sous emploi. Elles constitueront un effet d’aubaine pour les entreprises quelle que soit leur taille.

Les autres dispositifs sont de la même veine : ils traitent les jeunes comme des sous salariés, ils affaiblissent les garanties conventionnelles et le contrat de travail, ils accentuent à fonds perdus les aides aux entreprises et creusent encore plus les déficits publics, ceux des organismes sociaux.

On peut, dans ces conditions se demander quel espace subsiste pour ces "concertations approfondies" dont parle le communiqué du Conseil des Ministres alors qu’elles n’ont jusqu’ici pratiquement servi à rien.

Une nouvelle fois, le syndicalisme est confronté à ses responsabilités. C’est à l’appui de mobilisations fortes et unitaires qu’il sera le plus efficace pour faire entendre les revendications des salariés. C’est ce à quoi la CGT ne cessera de s’employer.



  • Article mis en ligne le 23 juin 2005 par Laurent


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