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Arrêts maladie : le gouvernement désavoué persiste

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Arrêts maladie : le gouvernement désavoué persiste



Le gouvernement mis en difficulté sur son projet de diminution des indemnités journalières liées aux arrêts maladie, sort aujourd’hui un troisième projet. L’instauration d’un plafonnement des compensations de salaire introduit ainsi au sein de l’Assurance maladie une différence de traitement entre les assurés sociaux. Ce sont à nouveau les salariés qui sont pénalisés, contrairement à ce qui est avancé. Pour la CGT, ce texte est aussi inacceptable que les deux précédents.

La CGT rappelle que les salariés s’assurent en cotisant à hauteur de 8,25% de leur salaire, pour couvrir leur risque de maladie. A ce titre, ils sont en droit d’exiger d’être correctement couverts et d’être associés aux décisions les concernant.

A aucun moment, le gouvernement, le parlement n’ont demandé l’avis aux organisations syndicales. Pire, le matin même de la sortie de ce nouveau projet, les organisations syndicales de salariés et des employeurs siégeant à la CNAMTS devaient se prononcer sur le projet de décret sur le 4ème jour de carence, alors que le Premier ministre avait annoncé son retrait. A l’issue de cette réunion, nous apprenons par la presse, que le gouvernement et sa majorité parlementaire s’étaient entendus sur un nouveau projet.

Ces politiques qui décident seuls ignorent la réalité du monde du travail et méprisent ceux qui le font. La majorité des salariés ne s’arrête souvent qu’un ou deux jours, pour permettre le fonctionnement de leur service, n’étant pas remplacés pendant leur absence ; une réalité particulièrement vraie chez les nombreux fonctionnaires de l’éducation nationale et de la santé.

Pour les fonctionnaires et les salariés relevant des régimes spéciaux, l’instauration d’un jour de carence n’est rien d’autre que la diminution de leur rémunération puisque la couverture des prestations en espèce relève de leur employeur et de leur statut.

La réalité sur le coût des arrêts maladie repose essentiellement sur les arrêts longs de plus de 40 jours justifiés par des maladies graves.

La CGT, une des chevilles ouvrières de la création de la Sécurité sociale en France se permet de rappeler au Président de la République quelques fondements essentiels de la Sécurité sociale, lui qui y fait référence tout en les sabordant. Article premier de l’ordonnance de 1945 portant création de la Sécurité sociale : "Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain". Autre fondement : la démocratie sociale c’est-à-dire la gestion des assurances sociales par les intéressés eux-mêmes. Depuis les ordonnances "Juppé" et l’instauration du PLFSS, la démocratie sociale est bafouée, le niveau de couverture sociale s’est fortement réduit et la situation des comptes s’est fortement dégradée.

Cette nouvelle attaque contre les salariés ne résoudra rien à la situation financière de l’Assurance maladie, cette nouvelle disposition ne rapportant que 150 millions d’€ d’économies alors que parallèlement les exonérations de cotisations des entreprises représentent plus de 30 milliards par an.

La CGT avec les salariés porteront le 13 décembre, l’exigence d’un plan de relance de l’économie orientée vers le bien-être humain.



Article mis en ligne le 30 novembre 2011 par Laurent

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