"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
|
Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
|
Le renouvellement des institutions représentatives du personnel a commencé chez les majors du travail temporaire (Adecco, Manpower, Randstad) qui à eux 3 emploient près de 70% des salariés de la branche. Au travers de ces élections, ce sont des centaines de milliers de salariés, qui sont appelés à s’exprimer et/ou à être candidats.
Dans notre pays, l’intérim c’est environ 700000 emplois en équivalent temps plein et quelques deux millions de salariés qui passent par cette forme d’emploi chaque année.
Ces salariés sont présents parfois durant de longues périodes dans l’entreprise utilisatrice, mais pour la grande majorité d’entre eux, les missions sont de courte ou moyenne durée. Ils passent ainsi des années en intérim. Ces salariés ont été parmi les premiers à encaisser le choc de la crise dès 2008. Cette forme d’emploi permet, comme on le voit encore récemment avec les annonces de Peugeot, de comprimer massivement les effectifs. Le recours massif à l’intérim et à la sous traitance permet aux grands groupes de blanchir à bon compte des politiques destructrices d’emplois.
Pour les intérimaires, les salaires sont aussi au centre des préoccupations. Ainsi, dans les négociations annuelles obligatoires qui vont s’ouvrir chez Adecco, le numéro un mondial du travail temporaire, la CGT entend bien se battre pour partager les richesses créées par les intérimaires. L’entreprise a dégagé un bénéfice net de 145 millions d’€ en hausse de 13% sur le troisième trimestre, tandis que le chiffre d’affaire du groupe a pour sa part progressé de 4% pour s’inscrire à 5,27 milliards de francs suisses.
La présence de la CGT dans les Comités d’Entreprise, Délégués du Personnel et CHSCT est un point sensible pour le patronat du Travail Temporaire. Alors que la CGT s’inscrit dans une démarche visant à faire profiter des activités sociales un maximum de salariés intérimaires, les directions d’entreprises tentent au contraire de reprendre la main et leur limiter l’accès aux droits tout en imposant la stratégie de la précarisation, la flexibilité et la mobilité, ainsi qu’en entravant l’accès aux informations économiques.
C’est dans ce secteur de grande précarité qu’a émergée, pour une part, la question des travailleurs sans papiers et nombre d’intérimaires sans papiers ont participé depuis 2008 aux grèves pour exiger leur régularisation.