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Après le CNE (Contrat Nouvelles Embauches) et le contrôle injuste et renforcé des chômeurs, tous en intérim !

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Après le CNE (Contrat Nouvelles Embauches) et le contrôle injuste et renforcé des chômeurs, tous en intérim !



Un accord, entre le SETT (syndicat patronal de l’intérim) et 3 organisations syndicales, a été signé le 7 septembre 2005. Il permettra d’utiliser le travail temporaire au-delà du droit actuel.

Ainsi, les entreprises pourront librement recourir à l’intérim pour :
- les chômeurs de + de 50 ans sans qualification
- les jeunes de - de 26 ans
- les personnes en RMI, allocation de solidarité, parent isolé
- les travailleurs handicapés et les personnes ayant cessé leur activité professionnelle depuis plus de 6 mois pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs ascendants.

Cet accord est grave de conséquences. Il va aggraver la précarité du travail quand on sait qu’en 2004, pour seulement deux situations exigées légalement (remplacement de salariés absents et surcroît d’activité), près de 13 millions de missions d’une moyenne de 10 jours ont été effectués. On peut imaginer l’impact pour tous les salariés.

Alors que la majorité des entrées en indemnisation du chômage (400.000 pour fin de mission en 2004) est consécutive à la précarité, cet accord va aggraver la situation de l’UNEDIC, et rappelons que les salariés en intérim sont parmi les plus mal lotis en matière d’indemnisation.

Le plus odieux dans cette affaire c’est que contrairement au prétexte officiel devant "faciliter l’embauche de personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières" ce sont les personnes les plus éloignées de l’emploi qui vont être exclues.

Cet accord va contribuer tout à la fois à la précarisation du salariat et à l’exclusion de ceux qui sont le plus en difficulté, en sélectionnant les plus "employables et adaptables" aux besoins des entreprises.

Ainsi il sera aisé d’afficher un taux de chômage à 5% comme au Royaume Uni ou au Danemark où près de 10 millions de personnes sont considérées comme des inactifs en âge de travailler et exclues des statistiques et des droits.

De nombreuses voix patronales et gouvernementales considèrent les entreprises de travail temporaire comme des outils de proximité les mieux adaptées pour s’occuper du placement des privés d’emploi à la place du service public. A quand les entreprises d’intérim animant les maisons de l’emploi ?

Pour la CGT les salariés ont besoin de plus de sécurité d’emploi et non de précarité. Pour cela la CGT dénonce cet accord et exige du gouvernement son non agrément.



  • Article mis en ligne le 15 septembre 2005 par Laurent


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