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Cahier d’un retour au pays natal

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Cahier d’un retour au pays natal



La lecture musicale improvisée, à partir d’extraits du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, fut créée en 2013 au festival Le Goût des autres, au Havre. Quand s’éteignit l’ultime note, un silence inouï étreignit le public. L’émotion nous tenaillait jusqu’aux entrailles. La puissance visionnaire du livre publié en 1939 et préservant une acuité politique brûlante, le verbe en insurrection incarné par Marc Nammour, la richesse évocatrice du propos musical, non pas illustratif, mais se faisant le griot d’une souffrance – une sous-France – hélas non révolue… Tout nous imposa ce silence premier, offert à Césaire à la manière d’un hommage.

L’interprétation libre du guitariste Serge ­Teyssot-Gay (d’Interzone, Zone libre et ex-Noir Désir), du batteur Cyril Bilbeaud (Zone libre, Versari) et du rappeur Nammour (de La Canaille) met en lumière l’urgence de propager cette œuvre magistrale dans les théâtres, les écoles, partout. Donner à entendre les "marmonneurs de mots", que le poète débarrasse du bâillon que leur a fiché l’ordre colonial. La négritude n’est pas exclusion de l’autre, mais " prise de conscience de la différence", précisa Césaire, et "conquête d’une nouvelle et plus large fraternité". "Je serai un homme juif, un homme cafre, un homme hindou de Calcutta, un homme de Harlem qui ne vote pas", écrivit-il en son Cahier. Tous les diviseurs de l’humanité, propulsés sous les feux de la rampe par l’actualité, devraient se répéter à l’infini les mots de Césaire.



Article mis en ligne le 1er juillet 2014 par Laurent

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