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Le Carnaval des Fous

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Le Carnaval des Fous






Par Tchad Unpoe

Ces pavés changent le sens de rue populaire d’en haut tant les parterres des bals de têtes bien faites sont bien pleins de gens faux. L’argent fait de jeunes sots, des guignols saouls et des Barbies honnêtes. Tous rient des sans dessous : c’est ainsi qu’on confond ces marionnettes. Dans cet odéon de pantins qui déguise leur salle des fêtes, des masques de carton peint suffisent, le décor s’y reflète. Flattés dans le vent de ces pince-fesses ils se pètent. Autant en emporte les princesses qui se prêtent au prestige proxénète. Monsieur, exploite ces paillassons et son concierge abuse de l’ordre. Ce con cherche de la misère quand il tamise de l’or. Ma tenue m’accuse, d’accord je laisse, Arlequin fait d’habits fous, ce carnaval d’amis aux cotillons habitués des happy-fews. Je fuis si les grandes pompes font danser le flouze. Ici, quelle Cendrillon n’oublierait pas sa condition dans ses shoes ? Douze coups, et ces salopes font des épouses : Amour nyctalope des garden-partouzes. Regarde, sous les fastes toutes ces couleurs de fard se combinent, les frasques blanchissent cette farce ; on se jette de la farine ma Colombine. Tout s’efface là où la bienséance se mime, là haut ces grands esprits se sentent plus saints au nom de leur père : tchin ! Magie de parades imaginaires, le bas blesse la cour des mirages : l’orgie c’est vulgaire si on baisse le paradis d’un étage. Ces gabegies d’apparats, artifices de gloire, d’héritage, parent les samedis gras de bars à petits-fils, en loges véritables. Peuple caméléon, fidèle singe du maître, on dirait qu’un seul esprit anime ces mille corps. Aux pelouses interdites, ce même troupeau vient paître : C’est bien en ça que ces gens là sont de simples ressorts.

Carnaval des fous, Carnevale, sur les carnets de rendez-vous, du roi et de ses foules de valets. Carnaval des fous, danse dans ce ballet, valse avec les loups, là où les sous se couchent dans les soucoupes.

Carnaval des fous, Carnevale, sur les carnets de rendez-vous, du roi et de ses foules de valets. Carnaval des fous, là haut la France s’en bas les fouilles des caves le cul, l’argent à la bouche, se cache pour se couper des sous-couches.

MicroMegas :

Je voulais promener mes petites économies ces soirs-là insomniaques, m’asseoir,là, au royaume de leurs lois de sciences physionomiques, aux panthéons de ces pantalones et de leurs pantomimes. Moi, l’impotent, je voulais voler dans ces cours de miracles. Dans ces Notre-dame d’apparat, de parades opportunes, je voyais mon jour de gloire sur un char de sourires en bois. J’aurais joué leur joie pour ne plus que leurs chiens aboient ; Moi, cette bourrique à poil sous le fard d’un cheval de Troie de fortune. Là, une groom de paillettes, magistrate des paillasses, d’aristothèque, de boum de discocrates de strass, Architecte d’intérieur de l’anarchie du faste, une vénus de barrière hiérarchise ses passes. Moi, l’acrobate des castes, du fil tendu de la lutte des classes, je n’ai vu que des bateleurs d’estrade sur ces plus hautes strates, des spectacles de pantins pendus à la cocagne, tourner sur les manèges de leurs chimères de cocaïne. Sur ses couches de grimage l’opulence se masque. Je crois que la populace cracherait dans ses soupes à la grimace, sur les brimades de ces polices de parvis et les plus mal polis jetteraient des pavés dans ces mares vides. Ma foi, se consolide dans l’opprobre de ces idolâtres aux insolites habitudes, aux folâtres bitures. Ma folie est soluble aussi dans l’eau propre. Moi, je voulais juste vous voler vos plus jolies solitudes.

Carnaval des fous, Carnevale, sur les carnets de rendez-vous, du roi et de ses foules de valets. Carnaval des fous, danse dans ce ballet, valse avec les loups, là où les sous se couchent dans les soucoupes.

Carnaval des fous, Carnevale, sur les carnets de rendez-vous, du roi et de ses foules de valets. Carnaval des fous, là haut la France s’en bas les fouilles des caves le cul, l’argent à la bouche, se cache pour se couper des sous-couches.



  • Article mis en ligne le 25 mars 2006 par Louis


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