"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
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Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
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Il n’aura pas fallu deux semaines pour que les actes du gouvernement démentent les affirmations et les promesses faites par le ministre du Travail le 17 février 2005 lors de la présentation du Plan Santé Travail 2005 -2008.
On sait à présent, par des informations rendues publiques par la presse spécialisée, que le ministère de la Santé (DGS) a présenté, dès le 15 février 2005, à la Commission Nationale des Etudes Médicales (CNEM), le nombre de places ouvertes en dernière année de la formation de médecine à compter de 2005. 60 places de médecins du travail sur les 73 existantes en 2004 sont supprimées.
La pénurie des médecins du travail (et de prévention) est déjà estimée à plus de 1 500 équivalents temps plein. Le vieillissement de la profession va conduire au départ de près de 50% du corps des médecins du travail à la retraite, d’ici dix ans.
En abaissant le nombre de places annuelles en formation de dernière année de médecine du travail de « 73 » à « 10 », le gouvernement signe l’arrêt de mort de la médecine de prévention.
Il admoneste un véritable coup de poignard dans la politique de prévention ! La Cgt s’indigne devant le double langage des ministères et se joint aux nombreuses organisations, notamment de professionnels, pour exiger l’abandon de ce projet de liquidation des spécialités médicales, plus particulièrement tournées vers la prévention comme la médecine du travail, ou la santé publique.