"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
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Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
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La rupture conventionnelle procède d’une volonté commune des parties de rompre le contrat de travail.
La convention de rupture conventionnelle est le fruit d’une concertation entre l’employeur et le salarié, ce qui suppose une discussion, et donc un ou plusieurs entretiens.
Le ou les entretiens qui précèdent la conclusion de la convention de rupture conventionnelle est une mesure mise en place pour garantir la liberté du consentement des parties. Lors de ce ou ces entretiens, l’employeur convient avec le salarié des conditions de la rupture, du montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle.
Pour les juges, l’entretien est une condition substantielle de la rupture conventionnelle.
Non, un employeur ne peut pas signer une rupture conventionnelle en l’absence d’entretien.
Si un employeur signe une convention de rupture conventionnelle sans entretien, la rupture conventionnelle sera nulle.
Dans le formulaire de demande d’homologation, il doit être précisé la date des entretiens, ainsi que l’identité des personnes ayant assisté le salarié et l’employeur. Ce formulaire est signé par le salarié et vous-même, ce qui laisse présumer l’existence de ce ou ces entretiens.
Si l’une des parties conteste qu’il y ait eu un entretien, elle doit prouver son absence. Ainsi si le salarié demande la nullité de la rupture conventionnelle en raison du défaut d’entretien, il lui revient de rapporter la preuve de cette absence.
Cour de cassation, chambre sociale, 1er décembre 2016, n° 15-21.609 (l’absence d’entretien entraine la nullité de la rupture conventionnelle. C’est celui qui invoque cette cause de nullité qui doit en établir l’existence).
Source : Tissot éditions