"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
|
Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
|
Trois ans après la première édition, CHORUM, la mutuelle de protection sociale complémentaire des acteurs de l’ESS, renouvelle son baromètre national évaluant la qualité de vie au travail (QVT) dans l’économie sociale et solidaire. Lancé en partenariat avec le Ministère de la Vie associative et le secrétariat d’Etat en charge de l’ESS, le baromètre bénéficie du soutien de l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), des principales fédérations d’employeurs et organisations de salariés du secteur ainsi que des mouvements de l’ESS.
L’enquête s’est déroulée au mois d’octobre dernier avec pour objectif de mesurer l’évolution entre 2013 et 2016 de la perception de la QVT dans les organisations de l’ESS. De nouvelles questions liées aux enjeux actuels, notamment sur le numérique permettent de recueillir les tendances du secteur, mais aussi d’identifier les pistes d’action pour agir. 6152 salariés et dirigeants se sont exprimés, ce qui en fait la plus grande étude sur ce sujet dans l’ESS.
49% des salariés (46% en 2013) et 34% des dirigeants (32% en 2013) ressentent une dégradation de leur qualité de vie au travail au cours de ces dernières années. Pour les salariés, certains facteurs contribuent particulièrement au sentiment de dégradation de leur QVT au cours de ces dernières années Les sujets attribués à une dégradation de la QVT sont notamment les changements d’organisation (51%), la reconnaissance des compétences (33%)… Les dirigeants, font également référence à ces facteurs mais évoquent aussi l’évolution des moyens humains et financiers ainsi que les relations avec les pouvoirs publics/ les financeurs, ces deux derniers points étant considérés pour 42% et 48 % d’entre eux comme des facteurs de dégradation.
La charge de travail (50%), pression temporelle (54%) et interruptions des tâches (62%) sont toujours ressenties par une majorité de salariés. 30% des salariés (contre 23% en 2013) interrogés ressentent des douleurs articulaires, une gêne dans le travail. Enfin, le sentiment d’être affecté par l’attitude ou les agressions verbales des bénéficiaires est toujours présent pour 61% des salariés et 62% des dirigeants.
Le baromètre met en exergue le lien entre les changements organisationnels et ce sentiment de dégradation. L’information sur les raisons des évolutions/changements au sein de la structure n’est pas jugée claire et suffisante pour 38 % des salariés. 43 % des salariés perçoivent un déficit d’informations sur la mise en œuvre de ces évolutions/changements. Dans ces deux cas, lorsque l’information reçue n’est pas jugée claire et suffisante, le ressenti en matière de QVT est dégradé avec une note moyenne de 5/10.
Ce nouvel indicateur souligne que 88 % des salariés et 95 % des dirigeants de l’ESS considèrent que l’usage des outils numériques a un impact positif sur leur qualité de vie au travail (efficacité, souplesse, simplification…, )
Le sentiment d’utilité aux bénéficiaires est partagé par 83 % des salariés, marquant une progression de 2 points par rapport à 2013, et par 93 % des dirigeants :
73% des salariés et 93% des dirigeants se disent fiers de travailler dans leur structure
salariés (76%) et dirigeants (93 %) sont toujours largement satisfaits du contenu de leur travail avec là aussi une tendance à la baisse par rapport à 2013 davantage marquée pour les salariés que pour les dirigeants.
Consulter la synthèse et les résultats :
synthèse des résultats du baromètre national sur la Qualité de Vie au Travail dans l’ESS 2017
présentation des résultats du baromètre national sur la Qualité de Vie au Travail dans l’ESS 2017