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Hôpital et chirurgie : sécurité et proximité, c’est possible !

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Hôpital et chirurgie : sécurité et proximité, c’est possible !



Après les maternités et les services d’urgence, c’est au tour de la chirurgie publique d’être menacée de restructuration.

Une nouvelle fois, sous couvert d’arguments médicaux et de sécurité, il est proposé dans un rapport du C.N.C. de fermer plus de 130 plateaux chirurgicaux (Altkirch et Guebwiller dans le Haut-Rhin) dans les hôpitaux publics alors que la véritable motivation est strictement économique.

Il est étonnant que les hôpitaux publics seuls soient cités. Alors que les cliniques à but lucratif sont largement dominantes dans ce secteur (50% de l’activité), rien n’est dit à leur sujet. Il est évident que l’objectif principal est de transférer un maximum d’activités chirurgicales dans le secteur à but lucratif (fusion Public/Privé).

L’argument de la sécurité ne peut tenir car la qualité d’un chirurgien ne se mesure pas à partir du nombre d’interventions réalisées dans l’unité, mais à partir de celles que réalise le professionnel.

Or, ce qui est pris en compte dans le rapport, ce n’est pas le nombre d’actes réalisés par un chirurgien mais l’activité du plateau technique. Bien souvent, de nombreux chirurgiens de CHU réalisent moins d’actes que certains de leurs collègues des petits hôpitaux locaux. Si ces chirurgiens étaient si dangereux, ils crouleraient sous les procès or, ce n’est pas le cas.

Il s’agit bien là de renouveler l’opération dont ont été victimes les maternités et les services d’urgences. Dans ces secteurs, la concentration sur un nombre réduit de structures aboutit à l’engorgement et la baisse de la qualité des soins.

L’hôpital ne peut être une entreprise fonctionnant à flux tendu avec comme seul objectif la productivité. Il doit assurer la prise en charge adaptée aux situations des patients.

Le déficit du nombre de chirurgiens a été sciemment organisé depuis 20 ans pour mettre en avant l’argument de la démographie médicale.

Il existe de nombreux médecins qualifiés (chirurgiens, anesthésistes, réanimateurs…) qui ont le tort d’avoir un diplôme acquis hors union européenne, qui exercent dans les servies au quotidien dont on ne reconnaît pas la qualification.

Au-delà de l’augmentation du numerus clausus et de la revalorisation du travail des chirurgiens, la première mesure à prendre est de régulariser la situation de ces médecins qui accepteraient en contre partie de servir dans les hôpitaux prioritaires manquant cruellement de praticiens.

La CGT est attachée à l’existence de plateaux techniques au près des populations. Il devient urgent de rompre avec les logiques comptables, les logiques de seuil d’activités, les campagnes publiques qui trompent les assurés sociaux et les professionnels.

Un vrai débat démocratique s’impose pour le devenir du service public hospitalier, son financement, son existence sur le territoire.

La qualité de l’offre de soin en dépend !



  • Article mis en ligne le 23 avril 2006 par Laurent


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