"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
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Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
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Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) va accentuer les inégalités ; il anticipe de façon négative sur de nouvelles réformes et sur le rendez-vous de 2008 sur les retraites.
Le ralentissement des dépenses d’assurance maladie s’explique par la décroissance des indemnités journalières, due à la pression exercée sur les prescripteurs avec des risques sanitaires à venir.
Concernant l’hôpital, le gouvernement persiste à mettre en place la tarification à l’activité dont les effets peuvent être dévastateurs pour les populations.
L’objectif national des dépenses d’assurance maladie, 3,5% pour l’hôpital, 0,8% pour les soins de ville, est irréaliste.
Les comptes de l’assurance maladie sont équilibrés par le passage du forfait hospitalier de 15 à 16 euros et le reste à charge de 18 euros sur les actes techniques lourds. Et cela alors que les coûts des accidents du travail non déclarés par les employeurs et des maladies professionnelles non reconnues, sont supportés par les assurés sociaux et non par ceux qui en portent la responsabilité.
S’agissant de la branche vieillesse, l’aggravation du déficit confirme que les sacrifices imposés aux salariés ne peuvent pas régler le problème du financement. Le gouvernement compte sur un transfert de recettes de l’assurance chômage qui est loin d’être garanti, alors que les mesures longues carrières doivent être financées et que rien n’est fait pour prendre en compte la pénibilité dans l’âge de départ en retraite.
La CGT considère que le rendez-vous de 2008 doit être traité à partir de mesures de financement pour empêcher une nouvelle dégradation des retraites. Elle demande aux pouvoirs publics de prendre des mesures pour l’équilibre financier du fonds de solidarité vieillesse.
Concernant la branche famille, les mesures vont dans le sens de déréglementations qui porteront atteinte au service public, à la qualité des services rendus par les structures d’accueil de jeunes enfants, aux qualifications et salaires des personnels, aux droits des familles.
Le PLFSS n’apporte aucune réponse à la question du financement ; il poursuit la politique d’exonération des cotisations patronales qu’il envisage de ne plus compenser totalement. Le gouvernement reconnaît une dette de 15 Milliards d’euros de l’Etat envers la Sécurité sociale mais il n’en tire aucune conséquence.