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Salaires



La question des salaires et du pouvoir d’achat cimente la contestation et l’unité syndicale. Avec le 10 mars, un cap important a été franchi pour exiger et imposer que s’engagent partout des négociations réelles et sérieuses.

La journée nationale d’action unitaire du 10 mars a connu un réel succès, avec un nombre important d’arrêts de travail, la participation de plus d’un million de personnes dans quelque 150 manifestations, réunissant salariés du privé et du public. Cette puissante journée (soutenue par 66 % de la population d’après les sondages) représente, non seulement une montée en puissance de la mobilisation depuis le début de l’année, mais également une expression revendicative très offensive et de qualité nouvelle.

Gouvernement et patronat sur la défensive

Alors qu’il avait clos les discussions salariales dans la fonction publique, le Premier ministre est contraint d’annoncer la réouverture de négociations le 22 mars, reconnaissant ainsi disposer d’une certaine marge de manœuvre. Concernant le secteur privé, la Commission nationale de la négociation collective sur les salaires s’est réunie le 18 mars, sous la présidence de Gérard Larcher, ministre du Travail. Incontestablement, le 10 mars a sérieusement ébranlé l’autisme gouvernemental et patronal, et ouvert des espaces nouveaux pour maintenir la pression et les convergences d’intérêts public - privé.

Pour de réelles mesures de revalorisation

Aujourd’hui, la question des salaires et du pouvoir d’achat cimente la contestation et l’unité syndicale. Quoiqu’en dise le baron Seillière, il est tout à fait possible mais surtout amplement justifié de procéder à un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés.

Les profits explosent, alors que l’emploi et les salaires sont bloqués ! Les premiers résultats publiés attestent d’une forte hausse des bénéfices en 2004 : TOTAL : 9 milliards d’euros, L’OREAL : 3,6 milliards d’euros, BNP PARIBAS : 4,67 milliards d’euros, AXA : 3,13 milliards d’euros, RENAULT : 3,6 milliards d’euros, ARCELOR : 2,7 milliards d’euros. Les 12 des 40 plus grandes sociétés françaises cotées au “CAC 40” à la Bourse de Paris annoncent déjà 32 milliards d’euros de bénéfices nets, soit autant que le montant réalisé par l’ensemble en 2003 ! Sur les 409 milliards d’euros de valeur ajoutée créée par les entreprises des secteurs de l’industrie et des services, 35 % (soit 144 milliards) ont financé les investissements, 41 % (soit 167 milliards) ont été versés aux actionnaires sous forme de dividendes (99 milliards) ou aux banques et autres créanciers sous forme d’intérêts (65 milliards) et 18 % (soit 77 milliards) ont servi en grande partie à des opérations de nature financière (achats nets d’actions et d’obligations). Ainsi, les prélèvements financiers (dividendes et intérêts versés) dépassent largement les investissements productifs qui pourraient servir à développer l’activité et l’emploi.

Gouvernement et patronat ne s’en sortiront pas par des demi-mesures ou autres vieilles recettes remises au goût du jour, tel le déblocage anticipé de l’épargne salariale, la révision de l’actionnariat salarié, de la participation, ou des primes liées à l’intéressement. Ces chemins-là sont de fausses et dangereuses “ solutions ” qui concourent à rémunérer le capital au détriment du travail.

L’actionnariat salarié : les gains de pouvoir d’achat sont limités et aléatoires car dépendants des résultats de l’entreprise. De plus, les salariés précaires ne peuvent devenir actionnaires.

L’épargne salariale : les techniques préconisées évitent aux entreprises d’augmenter les salaires et confinent le “coût du travail” comme une variable d’ajustement, tout en leur accordant un crédit d’impôt.

La participation : une solution peu coûteuse pour l’entreprise car exonérée des cotisations sociales patronales (sauf Rds et Csg). De plus, la perspective de gains ne concerne uniquement que les salariés aux compétences pointues se situant en haut de l’échelle des rémunérations.

Ensemble, avec confiance et esprit de conquête Avec le 10 mars, un cap important a été franchi pour exiger et imposer que s’engagent partout des négociations réelles et sérieuses. Si les salaires constituent l’épine dorsale de la mobilisation, d’autres revendications figurent parmi les préoccupations sensibles des salariés : emploi, temps de travail, égalité professionnelle, conditions de travail, services publics… Ce sont ces mêmes exigences sociales qui ont été exprimées par des dizaines de milliers de participants à l’euro-manifestation du 19 mars à Bruxelles, veille du sommet des chefs d’Etat sur les questions du “pacte de stabilité” et de la “ directive Bolkestein ”, des sujets qui impactent le social dans les pays européens.

Dans ce contexte et ces perspectives, en appui de la dynamique unitaire engagée, la Cgt est disponible pour contribuer à définir avec vous les formes d’action les plus efficaces.

Exprimez votre volonté de faire reconnaître votre dignité de salarié par l’obtention des moyens de vivre et de travailler décemment.



  • Article mis en ligne le 21 mars 2005 par Laurent


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