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Suicide de Béziers : assez de déni, de mépris !

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Suicide de Béziers : assez de déni, de mépris !


La tentative de suicide d’une enseignante du lycée Jean Moulin de Béziers a provoqué la stupeur au delà des murs de l’établissement. Ce drame qui a une résonance médiatique forte pourrait-il, comme les suicides à France Télécom, lever le voile sur un phénomène d’une ampleur méconnue parce que déniée par le ministère de l’Education nationale ?

En effet, selon la Fédération CGT de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture, quelques 40 à 50 suicides ont lieu tous les ans sur le leu de travail dans l’Education. Tous ne font pas, loin s’en faut l’objet d’une reconnaissance en accident de travail.

"Se donner la mort, sur son lieu de travail, n’est jamais anodin et les réponses institutionnelles qui commencent à fuser sont indignes, inacceptables", proteste la FERC-CGT dans un communiqué. "Combien faudra-t-il de morts au travail, visibles, médiatisées (quand nombreuses sont passées sous silence) au sein de l’Education nationale, pour que le plus mauvais employeur, l’Etat, reconnaisse enfin ses responsabilités en la matière ?

Ce qui est en cause n’est pas, ne sera jamais un conflit avec des élèves. Ce qui est gravement en cause, c’est la façon dont les enseignants doivent exercer leur travail au quotidien : intensification, explosion du travail gratuit, valse des réformes, inadéquation des moyens pour remplir les missions, dialogue social aux oubliettes, sous effectif chronique, précarité généralisée, classes surchargées, mépris, non reconnaissance du travail, hiérarchie de plus en plus absente des réalités de terrain, engluée dans la prescription du chiffre, de la rentabilité…

Les établissements sont devenus des lieux de délit : violences, harcèlement, absence de sécurité, de médecine de prévention, mise en danger régulière de la vie d’autrui… Et dans ce contexte, il est plus que curieux qu’un procureur de la république se permette, avant toute enquête, de dégager toute responsabilité de l’employeur en affirmant qu’il n’y a pas d’infraction pénale ! C’est faire fi de l’obligation de sécurité, de moyens et de résultat pour protéger la santé physique et mentale des personnels !

Ce dont les personnels ont besoin de toute urgence, ce n’est certainement pas de la compassion du ministre, du déni de réalité de l’institution mais d’autres conditions de travail, des moyens de répondre aux enjeux de formation, aux besoins des usagers.

La FERC CGT s’assurera que l’employeur mette en œuvre toutes ses obligations. D’ores et déjà, elle appelle, partout les personnels à se réunir, à discuter de leur travail réel, de critères du bon travail pour mieux en défendre les conditions d’exercice, porter des exigences sociales."


Brève mise en ligne le 14 octobre 2011