"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
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Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
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Le gouvernement a décidé, lundi 4 juin 2012, de lancer une mission d’expertise sur les perspectives industrielles de l’usine sidérurgique de Florange (Moselle), qui remettra ses conclusions d’ici la fin juillet, à l’issue d’une réunion à l’Elysée entre François Hollande et l’intersyndicale d’ArcelorMittal. La CGT reste particulièrement attentive à tout projet de viabilité…
Le chef de l’Etat a demandé à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de mettre en place une "mission confiée à un expert indépendant", souligne l’Elysée dans un communiqué. Le groupe métallurgique a annoncé vendredi dernier la prolongation pour les six prochains mois de l’arrêt des deux hauts fourneaux de Florange.
Cette mission d’expertise indépendante rendra son rapport "le 31 juillet au plus tard", a précisé M. Montebourg après la rencontre à l’Elysée, qui a réuni pendant une heure les syndicats CGT, CFDT et FO de l’usine lorraine. Une nouvelle réunion à l’Elysée, fin juillet, permettra d’évoquer les conclusions de cette expertise, ont expliqué les responsables syndicaux.
"Cette mission s’attachera à analyser les perspectives du marché européen et mondial ; elle examinera le projet en priorité Ulcos et toute autre forme de projet qui a été soit initié par ArcelorMittal, soit à l’initiative de l’intersyndicale, et examinera avec précision les perspectives industrielles pour que ce site soit un site viable, performant sur le long terme et soit maintenu", a détaillé M. Montebourg.
Les représentants de l’intersyndicale se sont montrés satisfaits à l’issue de la réunion. Philippe Verbeke, représentant CGT de l’usine de Florange, a expliqué avoir "cette ambition de faire redémarrer les installations de Florange parce que les cabinets d’expertise qui travaillent avec les syndicats affirment de manière conjointe que la demande existe". Se félicitant de cette nouvelle expertise, il a espéré qu’elle permette à l’Etat "de prendre les décisions qu’il faut" fin juillet.
L’un des hauts fourneaux du site mosellan est à l’arrêt depuis un an, le second depuis le mois d’octobre.