"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
|
Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
|
Un événement inattendu vient valider l’action des salariés de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Strasbourg, gérée par l’entreprise Sénerval : les militants CGT ont eu accès aux données de l’ordinateur qui collecte les données environnementales pour les transmettre à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Territoire).
Ils ont ainsi pu constater qu’en 2013 le nombre d’heures d’arrêt technique a dépassé la limite autorisée. Or, durant ces heures, le four reste chaud et les émissions de particules continuent, mais les données ne sont pas transmises à la DREAL. "Selon nos calculs, les seuils ont été dépassés pendant 119 heures rien qu’au mois de décembre" explique Atef Labben, délégué syndical CGT. À partir de ces données, les grévistes ont relevé de nombreux dépassements et des émissions qui ont probablement couvert des dizaines de kilomètres autour de l’usine.
Depuis 63 jours, 45 des 53 salariés se battent pour travailler dans des conditions ne mettant pas en danger leur santé. Ils poursuivent leur lutte avec le soutien de la CGT au travers de l’union locale de Strasbourg, de l’union départementale du Bas-Rhin et du comité régional d’Alsace.
Le dialogue avec la direction de l’usine est toujours bloqué, mais au vu de ces révélations, une mission d’information est prévue ce vendredi 23 mai à la Communauté Urbaine de Strasbourg.
Lire la dépêche "Le 12 mai pour dénoncer la pénibilité – Première victoire après 52 jours de grève pour les salariés de Sénerval"