"Si tu ne partages pas la lutte,
tu partageras la défaite"
(Bertolt Brecht)
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Le site de la Section Syndicale CGT de l'Adapei Papillons Blancs d'Alsace
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Les politiques d’austérité, avec des fermetures massives de structures et de services conduites par le gouvernement dans les hôpitaux, les maternités, les services d’urgences, les Samu, les Établissements d’Hospitalisation pour Personnes Âgées Dépendantes, les établissements de la psychiatrie, les services de la protection de l’enfance et dans tous les autres secteurs d’activités de la Santé et de l’Action sociale, privés et publics, nous font craindre pour l’avenir de notre système de protection sociale et de sécurité sociale.
Ces choix politiques, à visée strictement économique, avec des enveloppes budgétaires « fermées » ne peuvent devenir la règle de gestion des établissements du sanitaire, du médico-social et du social.
La loi « Ma santé 2022 » et le projet de loi « de transformation de la Fonction Publique » comportent des mesures antisociales supplémentaires, en termes de suppressions de postes, licenciements, aggravation de la charge de travail et des conditions de travail, déqualification des métiers, suppressions d’hôpitaux de proximité, fermetures des lits sous le prétexte des « plans de retour à l’équilibre ».
Ces mesures ne sont pas anodines puisqu’elles prévoient dans leurs orientations d’augmenter la part du reste à charge pour la.le citoyen.ne : augmentation des franchises médicales, des dépassements d’honoraires, du forfait journalier et le rachat par des grands groupes financiers de structures, telles que les EHPAD, les cliniques et d’autres activités publiques.
Pour améliorer les conditions de travail des salarié.e.s et répondre à la nécessité d’améliorer l’accès et la qualité des services rendus aux usagers, résident.e.s et patient.e.s, il faut que le gouvernement arrête de considérer que notre santé et nos besoins sociaux sont des « marchandises » qui doivent être rentables.
Nous, professionnel.les de la santé et de l’action sociale, dénonçons ce processus « sournois » et revendiquons un accès pour toutes et tous à la santé et aux services d’action sociale. Pour cela, il faut des moyens financiers et humains dans nos établissements et services.
Comme le disait Ambroise Croizat lors de la mise en place de la Sécurité Sociale : « Je cotise selon mes moyens et reçois selon mes besoins ».
Nous revendiquons un plan d’urgence national de santé et d’action sociale pour remédier à la désertification médicale et aux inégalités sociales, territoriales et économiques.
Nous voulons un plan d’urgence national qui réponde aux besoins locaux de santé au plus près des citoyen.ne.s.
La question des moyens reste incontournable pour répondre à l’urgence sociale et sanitaire qui touche notre pays : nous réclamons un plan d’embauche de personnels dans les EHPAD, le maintien d’hôpitaux de proximité ne se limitant pas à des structures d’accueil pour personnes âgées, l’ouverture de centres de santé dans les territoires, de services de psychiatrie, de services d’aide à domicile avec des personnel.le.s qualifié.es bénéficiant d’une juste rémunération, de centres médico-sociaux (IME, MAS…) et de structures de la protection de l’enfance.
Il faut un plan d’urgence qui recouvre :
Le droit à tous de recevoir les soins de qualité
Le droit à une couverture sanitaire, médico-sociale et sociale dans la proximité sur tous les territoires
Le droit au respect de la dignité pour chacun et chacune d’entre nous
Le droit aux personnes malades d’accéder aux soins palliatifs
Le droit à la liberté de décider de notre corps (IVG)
Le droit au respect à la vie privé et au secret médical
Le droit à la reconnaissance du handicap en instaurant une politique de solidarité allouant l’ouverture de places en établissement et services
Un droit à la protection de l’enfance digne de ce nom
Un plan massif de recrutement et un plan de formation
La reconnaissance salariale de nos métiers à prédominance féminine passant par une augmentation de leur rémunération
Des financements pour les établissements à hauteur des besoins
Un départ anticipé à la retraite pour reconnaître la pénibilité de nos métiers
Les revendications que portent les personnel.le.s du secteur de la santé et de l’action sociale font appel à la solidarité et au soutien de toute la population. Par cette pétition, nous souhaitons nous adresser au gouvernement pour que cesse cette politique d’austérité qui supprime des emplois et rend de plus en plus difficile l’accès pour tous à la santé et à l’action sociale !
Signer cette pétition, c’est engager la préservation de notre système de protection sociale et de sécurité sociale.
Pour signer, cliquez ici