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Refonder l’école : un changement qu’il reste à mettre en œuvre !

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Refonder l’école : un changement qu’il reste à mettre en œuvre !



Le rapport sur la refondation de l’école a été remis hier au Président de la République. Il fait suite à trois mois de concertation à laquelle la CGT a participé. Elle regrette toutefois une organisation, somme toute, assez confuse avec des tables rondes gigantesques laissant une très large place à des intervenants individuels, dont certains portent atteinte, à l’esprit de l’Ecole de la République. Il y a donc encore du chemin de la concertation à une véritable démocratie sociale pour des échanges à la hauteur de l’enjeu.

Pour autant, les premières conclusions reprises par F Hollande dans son intervention à la Sorbonne, constitue une réelle rupture idéologique avec l’ère Sarkozy. Ainsi remettre au coeur les principes de justice sociale, de mixité et d’égalité des droits, combattre un système méritocratique et la concurrence entre les jeunes et les voies de formation au bénéfice d’une école qui favorise la réussite pour tous, voilà l’ambition affichée par le président.

La CGT y retrouve un certain nombre d’objectifs fondamentaux portés par les acteurs et les usagers de l’école, elle ne peut qu’y souscrire puisqu’elle :
- milite pour une transformation de l’Ecole afin que celle-ci soit porteuse de plus d’égalité et de justice sociale, avec pour finalité la capacité d’éradiquer l’échec scolaire.
- ambitionne une école de la réussite pour toute et tous. Une école qui relève les défis de ce siècle en donnant à la jeunesse les moyens de maitriser son avenir, à chaque individu les moyens de se former tout au long de sa vie, de la formation initiale à la formation professionnelle pour s’insérer dans la vie sociale et professionnelle. Les références faites par le président dans son discours au ministre Langevin Wallon renvoient à notre revendication de l’Education permanente.

La CGT sera donc particulièrement attentive à la future loi présentée comme devant transformer profondément un système qui, malgré sa capacité à massifier et promouvoir, est créateur de nombreuses inégalités et n’a pas été capable de se démocratiser.

Pour la CGT, cela passe par :
- Donner la priorité à l’école maternelle en favorisant l’accueil des deux et trois ans est un des facteurs essentiels à la réduction des inégalités sociales.
- S’engager pour la généralisation de l’enseignement culturel tout au long du cursus de formation à l’horizon du quinquennat va dans le bon sens.
- Prévoir plus de maitres que de classes, en particulier lorsque les enfants apprennent à lire, dans un premier temps dans les régions fragilisées par les effets de la crise économique et financière ou touchés par la désertification, est un impératif.
- Passer par un retour au soutien et au traitement de la difficulté scolaire dans le temps de classe avec des maitres spécialisés comme le sont les enseignants des RASED, particulièrement attaqués sous le précédent gouvernement et une politique d’intégration des enfants en situation de handicap en donnant un vrai statut aux personnels en contrats aidés sans qui rien n’est possible, et qui attendent encore le changement sans perspective de sortir de la précarité ou du retour à pôle emploi. C’est d’ailleurs ce que préconise le rapport.

C’est aussi réformer les rythmes scolaires, pour qu’ils soient en adéquation avec les intérêts des enfants et les évolutions profondes de l’organisation de notre société qui ont transformé les attentes et les pratiques familiales. La CGT remarque que les projets gouvernementaux reprennent nombre de ses propositions : semaine sur 5 jours du lundi matin au vendredi après-midi, alternance de 7 semaines de cours et 2 semaines de congé, temps d’apprentissage journalier limité à 5 heures maximum à l’école, pause méridienne obligatoire de 90 minutes… Cela demandera une réflexion croisée et un développement des moyens alloués tant à l’Education Nationale qu’aux collectivités locales et associations pour le temps périscolaire. Cela demande aussi d’ouvrir le débat sur la place des parents dans l’Ecole et la création de droits nouveaux pour les salariés afin de leur permettre d’exercer leurs devoirs de parents d’élève.

La mise en œuvre de ces réformes nécessite désormais de :
- dégager les moyens budgétaires nécessaires et pérennes pour les garantir,
- reconnaître le rôle essentiel des personnels qui sont les grands oubliés de la concertation. Or, comme au sein de l’entreprise, dans le service public c’est la qualité du Travail qui produit les réussites des politiques que l’Etat souhaite lancer. Celle-ci dépend de la reconnaissance qu’on lui porte et donc des qualifications, du salaire, de la stabilité et des conditions de travail de ses agents.
- mener une véritable politique de relance de l’emploi, comme la CGT l’a fait entendre le 9 octobre, notamment dans le secteur industriel : sans cela, même le meilleur système éducatif ne peut permettre à la jeunesse intégration sociale, économique et citoyenne.



Article mis en ligne le 10 octobre 2012 par Laurent

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